L’immeuble de bureaux situé au 85 rue du Dessous des Berges à Paris va devenir un établissement d’enseignement supérieur. Poursuivant sa stratégie de valorisation patrimoniale, la filiale Investment Management de BNP Paribas Real Estate (REIM) transforme un des actifs phares de sa SCPI France Investipierre.
Conçue en collaboration étroite avec les services dédiés de la Ville de Paris, cette rénovation est l’opportunité de convertir l’actif en un bien vertueux et durable. Dans cette optique, les principes de la construction bas carbone et de la low tech sont appliqués.
De nouveaux espaces dédiés au développement de la biodiversité favorisent la reconnexion entre les humains et la nature. Une expérience unique pour les étudiants qui évolueront dans un environnement propice au bien-être et à la santé.
Une restructuration immobilière pour une nouvelle vie !
Construit en 1973, le « 85 rue du Dessous des Berges », situé dans le 13ème arrondissement de Paris, a été acquis par BNP Paribas REIM pour sa SCPI France Investipierre en 1979. Immeuble de 1 700 m² de bureaux, il entame une nouvelle vie et devient un établissement d'enseignement supérieur de 2 100 m². Au cœur d’un quartier mixte et vivant, le projet bénéficie d'un emplacement idéal pour les étudiants, entouré de facultés et facilement accessible par les transports en commun.
Menée par les équipes de BNP Paribas REIM accompagnées par Bouchaud Architectes, cette réhabilitation expérimente des concepts pour un immobilier sobre et résilient. Testeur grandeur nature, l’immeuble devient un démonstrateur environnemental. Cet espace éducatif réinventé encourage à un avenir durable. Pour cette transformation en établissement recevant du public (catégorie 3), trois engagements majeurs sont visés :
- Un bâtiment vertueux et engagé ;
- Un impact environnemental réduit ;
- La mise en place d’une démarche à la fois bas carbone et low tech.
A terme, le « 85 rue du Dessous des Berges » aura la capacité d’accueillir 500 personnes (personnel et étudiants).
Les travaux de restructuration adoptent comme ligne directrice la rénovation plutôt que la démolition. Ainsi, les huit étages seront réaménagés et dédiés aux salles de classe et à l'administration. Leur accès se fera en rez-de-chaussée via le hall d’entrée, espace accueillant et lumineux. Un jeu de gradins conduira au 1er sous-sol où une cafétéria donnant sur une terrasse et un espace paysagé sera à disposition des étudiants. Un local vélos sera également disponible au 1er sous-sol. Le 2ème sous-sol sera quant à lui dédié principalement aux locaux techniques.
Les concepteurs profitent de cette transformation pour mettre aux normes et améliorer la fonctionnalité de l’édifice en termes sécuritaire, acoustique, thermique et d’accessibilité. Cette réhabilitation tient compte de l’avenir en prenant en compte pérennité et réversibilité. Le bâtiment conservera la possibilité technique de redevenir immeuble de bureaux si nécessaire.
Réemploi, matériaux bas carbone et technologie low tech
Cette restructuration s’inscrit dans une logique de frugalité, technique et environnementale. Engagée dans la sobriété énergétique, la conception de l’immeuble cible les objectifs du décret tertiaire 2040. Elle vise également plusieurs labels et certifications tels que BREEAM Excellent, WiredScore, BiodiverCity, et suit la démarche du label BBCA.
Pour limiter l’impact environnemental de cette réhabilitation bas carbone, plusieurs actions seront entreprises :
- Tri des déchets sur site et actions de réduction des déchets à la source ;
- Utilisation de matériaux issus du réemploi ;
- Construction avec des matériaux biosourcés.
Les concepteurs et leurs partenaires* ont imaginé plusieurs solutions pour rendre l’immeuble plus économe en énergie. Un travail important a notamment été réalisé sur l’enveloppe du bâtiment. Un défi pour cet immeuble conçu pour être rafraichi, sans climatisation. Ainsi, une double protection solaire sur la façade arrière (stores intérieurs et volets extérieurs) permettra de limiter l’inconfort en cas de fortes chaleurs.
En parallèle, l’emploi de matériaux biosourcés sera privilégié : caoutchouc naturel pour les revêtements de sols, dalles acoustiques de plafond en laine de bois, cloisons séparatives en briques de terre compressée issue des excavations des chantiers de constructions franciliens... Ces matériaux sont les clés d’un confort thermique, hydrique et acoustique de qualité.
Une valorisation patrimoniale du bâti grâce à une démarche environnementale engagée
Une cascade végétale grâce à 400 m² de terrasses et jardins
La transformation intègre également la création d’espaces verts, marqueur fort du projet. Ainsi, le décaissement d’une partie du rez-de-chaussée et du sous-sol donnera naissance à un jardin arboré en pleine terre accessible aux étudiants, professeurs et membres de l’administration.
Assurant la liaison, un escalier couvert de plantes grimpantes reliera le jardin aux terrasses végétalisées agrémentant l’extension. Apogée de ce parcours végétal, en toiture du bâtiment principal, un rooftop arboré. Ce nouvel espace renaturé offrira aux occupants un lieu de détente et de bien-être.
L’ensemble de ces espaces verts courant du toit au sous-sol, telle une cascade végétale, constituera une canopée. Par sa densité, elle participera à l’isolation thermique du bâtiment et luttera, à l’échelle de la parcelle, contre le phénomène d’îlot de chaleur urbain.
Favoriser le développement de la biodiversité
La création d’espaces verts ainsi que l’intégration de lieux dédiés à la biodiversité sont un des fondamentaux de cette réhabilitation. Pour les étudiants, ces endroits renaturés seront une expérience unique de contact biophilique* dans un lieu d’apprentissage repensé pour favoriser l’épanouissement et le bien-être.
Composée de 128 essences locales, la palette végétale des arbres et plantes du « 85 rue du Dessous des Berges » permettra de créer un environnement résilient et durable. Les espèces choisies sont adaptées au climat parisien, facilitant leur entretien et arrosage. D’une grande variété, elles favoriseront le développement de la biodiversité. Pour la faune locale (insectes, oiseaux…), ces nouveaux lieux offriront des micro-habitats variés tels que nichoirs, tas de bois morts et enrochements. La création de ces espaces de renaturation engage une réflexion sur la gestion des eaux pluviales, actuellement rejetées dans le réseau d’assainissement urbain. Grâce à ces nouveaux aménagements, l’eau de pluie sera naturellement captée et alimentera les végétaux ainsi que la biodiversité installée.